Amazing

La Compagnie Danse des signes se situe depuis 2006 au croisement entre danse, théâtre, poésie et langue des signes. Lucie Lataste porte ce projet à travers une danse expressive, qui l’a menée à travailler avec des comédiens sourds à Paris (International Visual Theatre), puis à former à Toulouse en 2009 une équipe de danseurs-acteurs sourds. 

Elle fait des allers-retours entre sensibilisation du public à la langue des signes, jeu avec la langue en elle-même devenant poésie, et danse. La compagnie a à son actif divers outils comme les interventions pédagogiques, performances, ateliers ou encore laboratoires, et créations ouvertes à tous.

La compagnie Danse des Signes poursuit les buts suivants :

                - rendre la langue des signes visible sur la scène de la création contemporaine ;

                - transmettre les œuvres et auteurs du répertoire à la communauté sourde ;

                - créer un mouvement de théâtre dansé pour un art visuel et sensible ;

                - professionnaliser les artistes sourds, et réconcilier ainsi deux langues.

 Nous entrons réellement dans une époque de réconciliation entre culture sourde et héritage culturel français. Aujourd'hui, en lien avec la professionnalisation des artistes sourds mise en place pour l'International Visual Theatre à Paris dirigé par Emmanuelle Laborit, Lucie Lataste et la Compagnie continuent de débroussailler la création en signes en imposant au sein du processus de création une langue de travail qui est la langue des signes française, et en impulsant des vocations de comédiens.

Nous interrogeons ce processus depuis la première pièce silencieuse Les Survivants, d'après Boris Vian (2011), puis avec Carmen opéra sauvage  (2013), Hiroshima mon amour (2014) et dernièrement avec la création de Fraternelles (2015). Nous cherchons toutes les formes de création alliant le signe, le texte et la danse, allant au-delà du bilinguisme et touchant ainsi à de nouvelles formes artistiques.

Martin Cros est metteur en scène, scénariste et comédien en Langue des Signes.

Sa passion est de monter des formes de spectacle tout public où le visuel est une vibration qui s’apparente au son. Il joue entre autres dans la version en Langue des Signes des "Amours Inutiles” de Maupassant, dans une mise en scène d’Eric Vanelle. Son jeu d’acteur est particulièrement remarquable dans “Carmen, Opéra Sauvage” (2012) d’après Georges Bizet, chorégraphié par Lucie Lataste , avec qui  il a déjà collaboré en tant qu’acteur dans l’adaptation de textes de Boris Vian “Les Survivants”(2010).

Intervenant pour la sensibilisation théâtrale dans la Cie Danse des Signes, professeur de théâtre dans les ateliers en Langue des Signes du théâtre du Grand Rond, co-metteur en scène avec Alexandre Bernhardt de la pièce de théâtre visuel Le joueur d’échecs de Stefan Sweig en création pour 2015 produit par ACT’S, il est aussi comédien pour le cinéma et les émissions telles que l’œil & la main sur France 5.
En plus de ses créations, Martin enseigne le théâtre classique et contemporain en Langue des Signes.
 Il a étudié  à l’Atelier International de Formation Théâtrale Blanche Salant et Paul Weaver à Paris. Il a suivi le stage de formation à la mise en scène à l’International Visual Théâtre avec Ramesh Mayyappan.

Julia Pelhate est diplômée du CETIM Université Jean-Jaurès comme traductrice en Langue des Signes Française. Anciennement traductrice et présentatrice pour Websourd, elle est comédienne de la compagnie Danse des Signes dans Les Survivants, Carmen et Signé Picasso, pour la compagnie Les Anachroniques dans La casa de Bernarda Alba. Auteur d’un solo de contes en langue des signes « Ayayo », elle a tourné son spectacle auprès des enfants sourds de Côte d’Ivoire, avec le projet d’amener son spectacle dans d’autres pays pour sensibiliser les structures et les enfants à la langue des signes.

 Elle est également impliquée dans la FNSF et l’association Act’s, pour garantir les valeurs de la culture sourde  à Toulouse, en France, et à l’international.

 Emilie Rigaud, comédienne et conteuse, est née en 1979. Après de nombreux stages à Paris, Montpellier et Toulouse, elle se perfectionne au Visual Virtual auprès de Simon Attia. Elle est aujourd'hui comédienne au sein de plusieurs compagnies, dont la Compagnie Danse des Signes (Carmen opéra sauvage, Hiroshima mon amour), la Compagnie d'Elles (Bruit Blanc), la Compagnie Comme Si (Peau d'Ane) et la Compagnie La Bobèche (Mr Wilson).

Intervenante pour l’Heure du Conte auprès de la Médiathèque de Toulouse & du Muséum d’ Histoire Naturelle, elle est également conteuse pour la toile avec Magena 360, TLT et France 3 Toulouse.

Lucie Lataste est née en 1978. A quinze ans, elle rencontre sa première amie sourde, la langue des signes et son univers.

Depuis, dans un incessant va-et-vient entre corps, textes et signes, elle se forme à l'IVT avec Emmanuelle Laborit, danse et joue avec Isabelle Luccionni, Pascal Delhay, François Guizerix, et assiste Tiziana Arnaboldi à Ascona en 2005.

En 2007, elle adapte Samuel Beckett pour danse des signes et violoncelle (Play-Back, d'après S. Beckett). Deux ans plus tard, elle crée Les Survivants d'après Boris Vian. Puis, en 2013, elle met en scène Carmen opéra sauvage d'après Georges Bizet, qui associe six acteurs-danseurs et une mezzo soprano. En 2015, elle crée Hiroshima mon amour d'après Marguerite Duras. La même année, elle participe à la mise en scène et joue dans le duo Fraternelles, vies de femmes exceptionnelles avec Emilie Rigaud.

Par ailleurs, elle prolonge son activité de comédienne avec la Compagnie de l'Inutile (Les Amours inutiles d'après Guy de Maupassant dans sa version bilingue français/langue des signes française) et de danseuse au sein du laboratoire Sign § Cirk (Yaëlle Antoine), ou encore du projet Break § Sign impulsé par le groupe de production international Bam.